Nous quittons cette fois la mer des caraïbes, que nous retrouvions régulièrement depuis le Yucatan, et prenons la direction du sud. Notre blocage à Carthagène nous oblige à revoir notre parcours et malheureusement à repenser le nombre de nos visites. C’est donc sur la route de Medellin que nous nous engageons. Nous traversons une vaste zone très humide, ici les fleuves sont partout chez eux, à la saison des pluies toute la région doit être sous l’eau.
Nous parcourons donc d’abord de vastes plaines puis, petit à petit, le relief se créé. Voici alors des collines puis des montagnes aux pentes plus que raides mais toujours vertes, et le long des routes, des arbres en fleurs roses donnent un air de printemps! Sur les flancs partout, on voit des marches régulières qui servent de sentier aux nombreuses vaches ou de terrasses pour les cultures.
Au fur et à mesure de notre avancée, nous partageons la route avec les ânes et les chevaux, les motos et les camions, qui eux même tractent parfois des vélos, les vendeurs en tous genre et les écoliers en uniforme : les kilomètres sont loin d’être monotones!
Quant aux panneaux,quand ils ne nous avertissent pas des « zones instables » (comprendre: « attention, la route se casse la figure dans la pente »), ils nous laissent imaginer la faune qui nous entoure. Régulièrement d’ailleurs, des ponts de singe traversent la route au dessus de nous.
Progressivement, nous grimpons, bientôt au delà des 2500m, et surtout, dans les nuages! La vitesse de l’ascension derrière les camions chargés à mort est donc restreinte à une moyenne de 10 km/h. Et pas question de doubler… (du moins pour nous…), la visibilité est d’à peine 30m. Les enfants en profitent pour se fabriquer des tentes avec les plaids car la température chute, et les parents essayent de ne pas penser aux pentes vertigineuses masquées dans la brume.
Dans la montagne, nous longeons un fleuve alimenté de nombreux ruisseaux et bientôt, nous voyons des jets d’eaux tout au long de la route qui indiquent des zones de lavage des véhicules. Nous offrons donc à Bôtiluth une bonne douche à l’eau de source, ce n’était pas du luxe!
Nous ferons deux haltes avant d’arriver à Medellin, chaque fois des nuits en centre ville (proche d’installations sportives que l’on voit partout ici) où nous sommes accueillis avec joie et curiosité.
Nombreux sont ceux qui n’ont jamais vu de « casa rodante » et tous sont fascinés par Bôtiluth. Notre maison qui paraissait ridiculement petite en Amérique du nord est ici un grand luxe : il y a tout, l’eau, l’électricité, le réfrigérateur, le four, la douche, les toilettes, les lits, une table… la plupart des maisons dans les villages que nous croisons n’en ont pas la moitié. Pour autant les colombiens semblent surtout flattés de notre venue et fiers de nous faire partager les beautés de leur pays. On nous avait dit beaucoup de bien de la Colombie, nos premières impressions sont excellentes!
Beau blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte. blog très intéressant et bien construit. Je reviendrai. Si vous voulez, n’hésitez pas à visiter mon univers. au plaisir
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