Pour rejoindre Bogota, il nous faut changer de chaine de montagne. En effet, il y a en Colombie deux cordillères orientées nord/sud et, entre les deux, une vallée. Nous descendons donc de 2000m vers une altitude de 400m (nous remonterons ensuite à 2600m pour Bogota!) : la température suit à l’inverse et plus on descend plus il fait chaud, et on retrouve les moustiques… Les paysages que nous traversons sont toujours aussi majestueux.
Nous nous arrêtons dans la réserve de Rio Claro, où un canyon a été creusé dans le marbre par la rivière, au milieu de la jungle. Arrivés le soir, nous plongeons directement dans la rivière qui porte bien son nom : elle est transparente.
Bien nous en a pris car le lendemain, après des pluies nocturnes, le niveau a monté de 50cm et la couleur a viré au marron… Sans parler du courant qui est maintenant impressionnant!
Nous remontons le lit par un petit chemin aménagé, passant par quelques grottes. De l’une d’elles débouche une petite chute à laquelle il est possible d’accéder. Avec l’intensité du courant, ces activités resteront pour les plus grands, les enfants ne feront que se les imaginer!
La promenade au milieu de ces falaises immenses et couvertes de végétation est très agréable, une fois encore on profite de la végétation luxuriante et de la faune. Nous croisons deux femmes qui redescendent le chemin avec un air un peu paniqué. Elles nous expliquent qu’il n’est pas possible d’aller plus loin, une « énorme » araignée bloque le passage. Brrr… notre curiosité a raison de la peur et nous avançons prudemment (Jo devant, ça va de soi!). Il y a bien, juste derrière un rocher une grosse bête poilue (mygale?) qui surveille le passage. D’autres promeneurs l’éloignent un peu à l’aide d’un bâton et nous passons à quelques centimètres de la bête. Notre frayeur sera plus grande encore au retour, en constatant qu’elle n’est plus là : mais où alors?
Pour se remettre de ces émotions, nous croiserons un scorpion un peu plus loin : nous sommes prêts pour une étape citadine! En route donc! Nous avons une chaîne de montagne à gravir, et ce ne sera pas chose facile. Notre Bôtiluth s’en sort très bien, mais ce n’est pas toujours le cas des camions qui nous précèdent et nous avons bien du mal à dépasser le 20km/h. Nous avons donc bien le temps d’admirer le paysage magnifique, mais il faut rester bien concentrés car il arrive fréquemment qu’il manque un morceau de route. On surveille aussi les zone de ralentissement car les piétons en profitent pour grimper sur les camions, dans des positions souvent dangereuses : nous ne voudrions pas d’un clandestin sur Bôtiluth.
Après une nouvelle traversée de nuages, nous nous arrêterons dans une petite ville un peu avant Bogota. Là, nous avons encore une fois eu un formidable exemple de l’accueil des colombiens. Nous sortons pour aller faire quelques courses quand les employés du restaurant d’à côté viennent discuter, curieux de notre véhicule et de notre voyage. Bien vite le patron veut nous faire découvrir un vrai café colombien, nous allons donc nous installer et prenons au passage deux assiettes à grignoter pour les enfants pendant ce temps. Nous apprenons à cette occasion qu’ici, les enfants prennent du café à partir de 2-3 ans (on ne s’adaptera pas à cette coutume là!) et nous échangeons sur nos pays respectifs. Au moment de nous quitter, notre addition s’efface : nous sommes sidérés d’un tel accueil et vraiment ravis de cette rencontre! Si vous passez par Facatativa, allez au restaurant Tragantina (Carrera 5-Calle 13), excellent moment garanti!
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