Forts de notre montée du cañon del Pato, nous décidons de nous rendre à la laguna Paron, à une trentaine de kilomètres de la ville de Caraz via un chemin de terre. Il est chaotique mais, en prenant notre temps, nous devrions y arriver. Personne d’ailleurs n’a l’air de se poser de question là dessus en nous croisant où en discutant. Nous nous élevons peu à peu, la vue est superbe et on traverse des petits hameaux où chacun vaque à ses occupations, nous sommes vraiment dans le cœur du Pérou andin.
Malheureusement, éprouvé par de nombreuses montées, Bôtiluth déclare forfait aux trois quarts du trajet : l’embrayage est mort. Nous bloquons alors l’accès unique (sur une route où on ne se croise pas, forcément) à la laguna. C’est donc ce moment que choisit un minibus pour arriver en face… après une manœuvre plus que périlleuse, nous reculons et il parvient à passer. Nous patientons encore un peu que tout refroidisse et nous lançons dans un demi tour épique. Nous avons de la chance, nous parvenons tout de même à manœuvrer. Après deux heures de montée, nous mettrons le même temps à redescendre. Le lendemain, dimanche, après avoir pris un rdv au garage pour le lendemain, nous décidons de ne pas repartir bredouille et partons à la recherche d’un taxi pour monter. Une petite négociation plus tard, nous avons notre véhicule et son chauffeur.
La montée complète se fait en un peu plus d’une heure… Nos fesses s’en souviennent! Plusieurs fois on frotte le bas de caisse, mais Russel continue allègrement en troisième : plus besoin d’aller dans les parcs d’attraction, ça paraîtrait fade aux enfants!
Arrivés enfin au sommet, nous sommes récompensés de nos efforts. C’est merveilleux, le lac, entouré de montagnes enneigées est turquoise.
Malgré nos estomacs un peu retournés, nous commençons par un pique nique en admirant le spectacle avant de partir pour une petite balade digestive. Nous optons pour le sentier plat, tranquillement car nous sommes tout de même à 4200m, et on sent bien que l’air s’est raréfié. Cela n’empêche pas Réhane de jacasser à tout va avec son frère.
Le calme des lieux est marquant, il se dégage une sérénité de ce cadre qui nous imprègne. Ces images vont rester longtemps dans nos mémoires.
La redescente sera plus rapide encore que la montée, plusieurs fois nous nous étonnons qu’il ne se serve pas du frein à main dans les virages… Nous serons malgré tout contraints de nous arrêter quand les remous ferons perdre le principal organe de sécurité de la voiture: le klaxon !
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