Nous prenons la route vers le nord est, pour rejoindre le Paraguay, presque 1000km à travers le Chaco. Cette grande zone, qui se partage entre l’Argentine, la Bolivie et surtout le Paraguay est réputée pour être particulièrement inhospitalière, avec en été des températures au delà de 50°C. On est contents d’être en automne… Ce « désert » se partage en deux zones : une sèche et une humide. Nous arrivons par la sèche… enfin, sur la carte, parce que sur la route, c’est un déluge. Des torrents dévalent des champs sur la route, et au volant il faut prendre en compte le courant qui nous déporte sur le coté, ça commence bien!
Heureusement, nous trouvons bientôt le sec, une grande ligne droite, et un plan tout simple : «attention, dans 745km, tournez à gauche!». Il nous faudra trois jours, avec des soirées bivouac-barbecue au milieu de nulle part plutôt très sympa.
Sur la deuxième partie, nous atteignons le Chaco humide, et là encore, on a l’impression de s’être fait avoir : ça brûle de partout, pour l’humidité on repassera…
Bon, c’est en fait le désherbage local, et à y regarder de plus près, les palmiers qui nous entourent ont effectivement les pieds dans l’eau!
Nous arrivons enfin au parc national de Pilcomayo, du nom de la rivière qui fait la frontière avec le Paraguay. Là, nous pénétrons un peu plus dans la végétation locale et le milieu hostile. On est prévenus en arrivant par les rangers, attention aux serpents, attention aux scorpions, attention aux pumas, attention aux piranhas…
Et la liste ne s’arrête pas là, dès notre première balade, nous avons la chance de rencontrer trois caïmans qui ont élu domicile sur la passerelle. Thémis est d’ailleurs très impressionnée, et ses parents qui font les fous ne la détendent pas!
Un réseau de passerelles nous permettra de contourner le problème et d’aller admirer la vue sur la laguna blanca, d’une grande sérénité. Bon, sauf pour notre grande, qui frissonne à chaque bruissement dans les roseaux.
Le lendemain, nous prenons la piste avec Bôtiluth et visitons les différents sentiers aménagés jusqu’au rio qui matérialise la frontière. La faune ne manque mais nous n’aurons pas la chance d’apercevoir l’immense renard emblème du parc. Des dizaines d’oiseaux différents ne semblent pas importunés par les rares visiteurs… Sauf quand une bande de H débarque dans les miradors, le silence n’est pas simple à obtenir!
Les paysages sont surprenants, avec des centaines de palmiers à perte de vue, ce parc nous a vraiment bien plu, seule ombre au tableau : il semble que l’on plaise bien aussi aux moustiques locaux.
Votre commentaire